Mauvaise graine de Nicolas Jaillet

Organiser des dîners de couples avec un mec célibataire pour la copine célibataire, même si ça part d’une idée généreuse… il ne faut pas. C’est mal.

Même si vos couples vous ennuient. Même si vos conjoints vous dépriment. Même avec vos habitudes, vos quotidiens, vos vacances programmées, vos baraques pourries qui vous ont endettés sur quinze ans, vos abonnements au câble, vos sexualité au jus de navet et vos gosses qui vous sortent par les yeux… Même si tout ça vous donne des envies de bidon d’essence et d’allumettes, tous les dimanches à dix-sept heures… ne faites pas ça.

Chronique d’un roman noir aux allures de rayon de soleil

Jeune institutrice, Julie mène une vie tranquille de célibataire sans histoire. La première surprise, c’est ce bébé dans son ventre, arrivé là mystérieusement et pourtant, elle sait bien qu’un enfant, ça ne se fait pas tout seul. La deuxième surprise, plus grande encore, c’est que cette grossesse développe chez elle d’étranges pouvoirs. Ne lui reste plus qu’à mener l’enquête pour comprendre ce qui lui arrive et régler ses comptes…

Mauvaise graine, c’est l’histoire d’un feel-good noir qui part en sucette et vous offre quelques heures de rire sous la plume complètement allumée du Sieur Nicolas Jaillet. C’est fin, très fin, ça se mange sans faim comme dit si bien Thérèse.

Alors nous voilà avec Julie, célibattante, qui ne supporte plus les soirées « date » organisées par les potes, qui picole plus que moi, entretien les abdos kronenbourg avec la régularité d’une horloge suisse, et qui se découvre, un jour, en cloque.

Ambivalence des sentiments autour de la maternité, le célibat, l’amisexitié (mot déposé au Petit Ophélie des mots valises), les relations d’une nuit… Nicolas brosse tous les aspects d’une vie de célibataire future maman, avant de nous plonger dans son monde déjanté : super pouvoirs, courses poursuites, scènes dignes de Tarantino ( l’éditeur a vu juste dans la comparaison ). Des thématiques modernes et dans l’air du temps.

Côté style, des phrases courtes et percutantes, un phrasé cru et pourtant beaucoup de finesse dans l’humour. D’ailleurs, mention spéciale pour la fellastop, mot valise dont je vous laisse découvrir ou deviner la signification 😉

Côté personnages, je suis tombée in love de Julie. Drôle, intelligente avec un grain de folie. Elle reflète un peu de chacune d’entre nous que l’on soit célibataire convaincue ou maman poule.

Frais, rythmé, drôle, Mauvaise graine est le roman idéal pour passer quelques heures de plaisir sous un soleil estival.

Enfin, pour rester dans le style et pour paraphraser Nabila « Tu n’as pas encore lu le dernier roman de Nicolas Jaillet ? Non mais allô quoi! »

PS: Mention spéciale pour la couverture !

Mauvaise graine, de Nicolas Jaillet, paru le 11 juin 2020 aux éditions La Manufacture de Livres.


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