QUAND OPHE LIT

Chronique d’une plongée au cœur de la folie

Sur le lit, le cadavre de Laure, atrocement mutilé, semblait sourire. Au pied du sommier gisait un homme nu, tailladé au niveau de l’entrecuisse. Mais le pire de tout était cette petite fille en pyjama qui jouait avec ses trois poupées, comme si de rien n’était.

La folie, tout le monde en parle. Mais avez-vous déjà plongé en son sein, dans ses plus abjectes profondeurs ? Graham Masterton et Frédéric Lyvins vous propose, sous leurs plumes acérées, un voyage macabre et atypique au cœur de l’horreur, au travers d’un recueil de six récits, illustré par Christophe Huet.

Depuis que j’ai découvert ces deux auteurs, je dois bien avouer que je prends beaucoup de plaisir à me plonger dans cet univers atypique qu’est la littérature horrifique. Si jusqu’alors, les romans que j’en avais lu restaient soft dans les descriptions, ici, la mise en garde de l’éditeur « horreur pour adultes » et « réservé à un public averti » ne sont pas de trop. Non seulement les plumes de nos deux auteurs sont très visuelles, mais les descriptions sont telles qu’il faut avoir le coeur bien accroché.

Pour autant, je n’ai jamais eu la sensation de surenchère de gore. Dans les six récits, on flirte avec la folie humaine. Elle nous caresse d’abord les doigts, avant de nous prendre la main pour nous attirer vers elle jusqu’à ce qu’elle nous enlace et nous berce pour nous emporter dans ses tréfonds. Où commence-t-elle ? Pourquoi nous emporte-t-elle ? Sommes-nous tous à l’abri ?

Dans chacune des six nouvelles, des thématiques et des réflexions. De l’humour aussi. Pas uniquement un récit ou tripes et boyaux mèneraient une course effrénée. L’amour, la jalousie, le pouvoir… Jusqu’au sommes-nous prêt à aller pour obtenir ce que l’on souhaite ?

Avec The dark gates of madness, montez à bord du vaisseau de l’horreur et préparez-vous à un voyage sombre et sanglant au travers de l’aliénation humaine !

The dark gates of Madness, de Graham Masterton et Frédéric Lyvins, illustré par Christophe Huet, paru le 20 avril 2019, aux éditions Séma