QUAND OPHE LIT

Cet ouvrage se veut un instantané de la France la nuit du 13 novembre. Il est accroché au souffle de ses témoins, tous différents mais unis par le même destin tragique pendant quelques heures. Leurs témoignages tentent de figer ce qu’ils peuvent de mémoire, de rassembler les fragments, de s’assurer de ce qu’ils ont vu, entendu ou vécu. Tous veulent comprendre, simplement comprendre. »

Contrairement à mes habitudes, je ne donnerai pas de titre à cette chronique. S’agissant d’un recueil de témoignages, il m’est apparu plus juste de m’abstenir.

Zineb El Rhazoui a réuni , dans ce livre, des témoignages très différents. Victimes, familles de victimes, policiers, familles des terroristes, médecins pour nous livrer un instantané de cette nuit de cauchemar.

Le recueil s’ouvre sur une préface, très engagée de l’auteur. Et que l’on partage ou non son opinion, elle donne un éclairage sur la raison d’être de ce livre. Je l’ai trouvée dure parfois, d’autres fois très juste. Quoi que l’on pense de cette préface, elle amène à réfléchir.

Puis viens le temps de la parole offerte…

Au cours de la lecture de ces treize témoignages, j’ai lu l’impuissance, les traumatismes, la douleur, la colère… J’ai lu les failles, les dysfonctionnements, les oubliés…

J’ai lu les blessures visibles et invisibles.

Il est impossible de ne rien ressentir à la lecture de ses voix qui se sont élevées pour raconter. J’ai été en colère, j’ai été horrifiée de certaines révélations, j’ai été triste…

L’objectif affiché de ce livre était de raconter. Donner la parole aux victimes. Aux victimes, mais aussi aux familles de certains des terroristes. De faire connaitre, au travers de leurs yeux, cette nuit d’horreur mais aussi ses conséquences. L’objectif est atteint.

13, paru le 24 mars 2016 chez Ring